Chute de la satisfaction au travail: la perte du sentiment d’accomplissement

La satisfaction « dans le job » est avec la reconnaissance et les opportunités de développement l’un des principaux leviers de l’engagement des salariés. Ce point passe entre 2007 et 2011 de 72% à 57% de salariés « satisfaits« . Plus que d’une dégradation, il s’agit d’une véritable chute de 20% !
C’est pourtant sur ce terrain que sont traditionnellement observés les « scores de satisfaction » les plus élevés.
Or, l’enquête 2007 qui a été faite par Mercer auprès de 30 000 salariés de 16 pays et qui a étudié en profondeur leur engagement, fait apparaître des résultats en rupture avec certaines tendances années passées.
On constate d’une part des niveaux de satisfaction assez élevés, fréquemment en hausse sur le plan de la « charge de travail », de la suffisance des moyens et des ressources, et de l’équilibre vie privée/vie professionnelles, d’autre part un dégradation très marquée de la qualité et de l’intérêt proprement dits du travail:

• Le nombre de salariés qui estiment « tirer plein parti de leurs capacités dans leur rôle » passe de 85% à 72% (- 15%).
• De même en ce qui concerne « la flexibilité dans leur travail pour faire ce qu’il faut afin de garantir un bon niveau de service à leurs clients » : de 81% à 60% (- 26%).
• La capacité à « prendre les décisions nécessaires dans mon job »: de 82% à 61% (- 25%)
• Le « sentiment d’accomplissement » proprement dit de 71 à 58% (-21%);

« Ces chiffres sont sans précédents à l’échelle d’un pays, et devront être confirmés par la suite. Néanmoins, ils sont à mettre en relation avec les efforts de rigueur et de standardisation que les entreprises ont amplifiés au cours des années récentes et perçus par les salariés.
Qu’ils s’agisse des effets de nouvelles législations, de la volonté de maîtriser les risques, de la complexification des structures (matrice, etc.), de l’automatisation partielle ou totale de nombreux processus (financiers, RH, supply chain, etc.), il est possible de voir dans ces chiffres l’expression d’un besoin d’autonomie, d’initiative ou de flexibilité auquel les entreprises ont désormais plus de mal à répondre« , commente Eric Sarrazin.

Le nombre de ceux qui estiment « que les divergences d’opinion peuvent être discutées ouvertement au moment de prendre un décision » chute de 8% : ceci est-il une illustration du même phénomène?

Source: IndiceRH

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