Les chefs suisses jugés « satisfaisants »
Quelles sont les qualités qui font un bon chef? La réponse des salariés en Suisse à cette question est sans équivoque: la capacité à diriger, une stratégie claire et de la personnalité. Tels sont les résultats de la dernière enquête. « Global Workforce Index« , menée par le prestataire de services en ressources humaines Kelly Services. En moyenne, les supérieurs obtiennent la note de 6,2 sur une échelle de 1 à 10, ce qui correspond à « satisfaisant« . Plus de la moitié des personnes interrogées recommanderaient son employeur actuel à un ami ou à une connaissance.

Neuchâtel, le 12 décembre 2011. Les salariés suisses établissent un bilan moyen des performances de leurs supérieurs: avec 6,2 sur 10 points possibles, ils n’obtiennent que la note « satisfaisant » à l’issue de l’enquête de Kelly Services. Toutefois, plus de la moitié des personnes interrogées (53 %) est d’avis que son chef a fait du bon travail et lui attribue une note de 7 et plus pour ses performances. Néanmoins, seuls 5 % des sondés donnent le maximum de points.
Plus les collaborateurs et collaboratrices sont jeunes, plus ils jugent positivement leurs supérieurs: la génération Y (18-29 ans) attribue en moyenne la note de 6,6. La génération X (30-47 ans) et les personnes issues du baby boom (48-65 ans) sont un peu plus critiques et donnent les notes moyennes de 5,9, respectivement 6,3. « L’évaluation montre qu’en règle générale, les supérieurs suisses sont compétents. Mais, la note moyenne tout juste satisfaisante de 6,2 indique toutefois qu’il existe encore un fort potentiel d’amélioration« , affirme Peter Güggi, directeur général de Kelly Services Suisse. De toutes les personnes interrogées au niveau mondial, seuls les salariés de Porto Rico, du Mexique et de l’Inde attribuent la note moyenne de 7 et plus à leurs chefs. Les plus mauvais sont les supérieurs italiens, qui n’obtiennent que la note moyenne de 5,6.

La capacité à diriger et les talents de visionnaires sont demandés
Les salariés ont une représentation claire des qualités dont doit disposer un bon supérieur. La capacité à diriger arrive au premier plan pour les sondés, avec 27%, suivi d’une vision et d’une stratégie claires, avec 22 %. Sont également importants la personnalité (16 %), les capacités en matière de communication (15 %) et le travail en équipe (14 %). « Un bon chef n’est pas obligatoirement la personne ayant le plus d’expérience. Ce qui est déterminant, c’est la capacité à diriger et un style adapté à l’entreprise« , explique Peter Güggi à l’analyse des résultats. « Le bon dirigeant doit être capable de communiquer clairement la stratégie de sorte qu’elle soit compréhensible et justifiée pour tous les collaborateurs. »

La comparaison sectorielle révèle de grandes différences: une stratégie claire est particulièrement importante pour les ingénieurs, les salariés du secteur pharmaceutique, des technologies de l’information et du tourisme. De fortes personnalités sont surtout demandées dans le secteur des prestations de services et de l’éducation. Dans le secteur de la restauration, le travail en équipe se place clairement au premier plan et est considéré comme la qualité majeure d’un supérieur pour 44 % des personnes interrogées.

Les différences entre les régions sont également intéressantes. En Suisse romande, la personnalité du supérieur semble jouer un rôle mineur – seuls 7 % des personnes interrogées considèrent cette caractéristique comme étant la plus importante pour être un bon chef. Pour les Romands, un bon style de direction et une stratégie claire (28 % dans les deux cas) sont nettement plus importants, suivis des capacités de communication et de travail en équipe (respectivement 16 % et 15 %). Des personnes interrogées issues de l’agglomération zurichoise jugent également le style de direction comme la qualité la plus importante (31 %), suivi de la personnalité (23 %), d’une vision claire (20 %) et du style de communication (17 %). Par contre, savoir travailler en équipe n’est considéré que l’attribut majeur d’un bon supérieur que par 4 % des sondés.

La reconnaissance au travail augmente la productivité
Les collaborateurs qui se sentent valorisés apportent une contribution notable au succès de l’entreprise. Près de la moitié des personnes interrogées en Suisse (46 %) estime ne pas être appréciée à sa juste valeur. « Pourtant, un simple compliment pour du travail bien fait peut souvent avoir de grands effets. Les employés qui sont reconnus dans leur travail présentent une meilleure éthique professionnelle et sont automatiquement plus performants. » L’enquête de Kelly Services révèle par ailleurs qu’un nombre tout aussi important de salariés accuse un manque de soutien pour relever les défis auxquels ils sont confrontés. Seules 38 % des personnes interrogées sont d’avis que leur supérieur a rempli leur mission consistant à les préparer pour l’avenir.

La jeune génération se sent mieux préparée par ses chefs que les personnes plus âgées. Près de la moitié (47 %) de la génération Y, mais seulement un tiers des personnes issues du baby boom donnent une bonne note à leur chef sur ce sujet. Selon Peter Güggi: « De nombreuses entreprises sous estiment l’influence des collaborateurs mécontents. Or, la satisfaction au poste de travail est primordiale pour qu’une entreprise soit capable d’attirer et de garder les talents. »

Seule une personne sur deux recommande son employeur
Les collaborateurs satisfaits chantent leurs louanges de leur employeur même en dehors du travail – ils constituent en cela les meilleurs ambassadeurs de leur entreprise. Seuls 54 % des Suisses sont satisfaits de leur employeur actuel au point de le recommander à un ami ou à une connaissance. Selon l’étude, les collaborateurs les plus satisfaits sont issus des secteurs de l’éducation, de l’approvisionnement en énergie, de l’industrie du pétrole et du gaz ainsi que des prestations de services. Plus de 65 % des représentants de ces secteurs recommanderaient leur employeur actuel. Par contre, les emplois dans la branche du tourisme et du commerce de détail semblent être moins recommandés. 60, voire même 68 % des personnes interrogées ne recommanderaient leur employeur qu’à contrecoeur.

« Les employeurs qui sont recommandés par leurs collaborateurs ont un grand avantage dans la bataille pour attirer les nouveaux talents: ils bénéficient du soutien d’ambassadeurs crédibles en matière de recrutement du personnel« , explique Peter Güggi. « Une mauvaise image se répand très vite, notamment par le biais des réseaux sociaux, où les personnes à la recherche d’un emploi s’expriment. C’est pourquoi les supérieurs devraient soigner leurs relations avec leurs collaborateurs. Car ces derniers sont la carte de visite de l’entreprise. »

Source: Kelly Services

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