Les moteurs de motivation

La motivation au travail est devenue un enjeu capital dans nos sociétés développées. Il s’agit d’abord d’un problème pour les individus au travail, chez qui on constate une difficulté croissante à s’investir durablement dans leurs activités professionnelles. Au delà des phénomènes récemment médiatisés de burn-out et de suicides, la lassitude, la fatigue, le stress (ou à l’inverse, le retrait) sont, plus banalement et chroniquement, les marqueurs de cette difficulté. Cet obstacle à la motivation est ravivé par deux phénomènes consubstantiels à la crise économique que nous traversons, le développement d’une motivation par la négative (la peur de perdre son emploi) et l’allongement de la durée du temps professionnel.

La question posée est donc la suivante : quelles sont les 3 moteurs de la motivation ?
– Les obligations : « ce que l’on attend de moi »

Tout emploi dans une structure implique des obligations, des activités que l’on attend de nous du fait de notre rôle dans l’organisation. Il est impossible d’y échapper, la hiérarchie et les clients y veillent. Elles nous sont prescrites et imposées et constituent « ce que nous devons faire » et ce sur quoi nous devons rendre des comptes. Dans l’entreprise, elles sont, le plus souvent, formulées par le contrat de travail. Elles découlent des règles implicites et explicites et donnent un sentiment d’appartenance au groupe de travail. Elles participent notamment à l’identité professionnelle collective.

Les initiatives : « ce que j’attends de moi »
Nos initiatives sont d’une toute autre nature. Elles procèdent de la réalisation de nos attentes internes et révèlent nos particularités, nos valeurs et nos convictions personnelles. Elles comprennent toutes les actions que nous entreprenons de nous-mêmes, sans y être contraints par la hiérarchie. Les initiatives sont primordiales pour l’affirmation de notre identité personnelle. Elles permettent d’améliorer nos conditions de travail (initiatives personnelles) ou d’être plus efficace (initiatives organisationnelles).

Les aspirations : « ce à quoi j’aspire »
Elles sont le désir d’activités issues « d’un dépassement de nos propres limites », elles dépendent de ce que l’on aspire à être, à devenir. C’est ce que Maslow qualifiait de besoin « d’autoréalisation ». Les aspirations nous confrontent à un sentiment d’impossibilité, réel ou imaginaire. Elles procèdent d’un dépassement de ce que nous considérons comme des limites personnelles ou des limites de nos compétences. La satisfaction de ces aspirations procure un sentiment de réalisation de soi et donne un sens au travail.

Connaissiez-vous les 3 moteurs de la motivation ? En faites-vous un outil de management ? Réagissez !

Auteur: Fabienne Autier, Professeur-chercheur en GRH à l’EMLYON Business school

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