Prendre soin des relations

Tous les vendeurs, consultants ou managers vous le diront: « Sans des relations saines, suivies et de qualité, rien ne va plus en affaires. Les résultats à court terme sont peut-être encore présents, mais la pérennité est mise en péril car les bases de la confiance ne sont plus garanties. »

Choisir entre relations saines ou malsaines?
D’un point de vue positif, des relations saines sont celles où, par défaut, tout se passe bien, sans problèmes particuliers et où l’on entretient et maintient un contact authentique avec ses interlocuteurs. Malheureusement, les risques de relations malsaines sont bien plus nombreux que les comportements vertueux qui créent l’énergie utile à la performance. Les facteurs toxiques tels que le burn out, le mobbing, le harcèlement, l’incompréhension et les difficultés de communication, les conflits de tout ordre, les maladies de longue durée, l’absentéisme, le présentéisme, les jeux de pouvoirs, polluent nos relations.
N’intervenir que lorsque les relations suivent ce cercle vicieux coûte des millions par année aux entreprises. Pensez à la charge d’une personne en arrêt maladie que l’on ne peut remplacer ou aux dépenses d’énergie et de budget pour entamer des procédures ou enquêtes administratives de tout ordre.

De quelles relations parle-t-on?
Lorsque l’on parle de prendre soin des relations, encore faut-il être au clair sur la nature des relations en question. Observons-les sous quatre dimensions baptisées RelationCare®.
1. Les relations à soi (dimension centrale). Avoir de bonnes relations avec soi-même demande de bien se connaître. Les démarches telles que le coaching, le développement personnel ou les outils d’assessment aident grandement à mieux se connaître, à développer son leadership et à fixer ses limites.
2. Les relations aux membres de son équipe (dimension horizontale). Il s’agit ici de développer une compréhension de ses propres besoins et des besoins de l’autre, d’évaluer les différences, d’apprendre à gérer ses émotions et à oser demander clairement. La bienveillance sans complaisance est à ce niveau bien utile. Les approches de type team-building sont aussi un atout précieux.
3. Les relations à l’intangible (dimension verticale). Pour aller plus loin dans le champ relationnel, il s’agit de s’ouvrir à un domaine plus abstrait: la quête de sens, de la mission, être connecté à son intuition, à une vision plus élevée, en lien à sa raison d’être.
4. Les relations au système (dimension holisitique). Etre conscients que nous sommes connectés à tout ce qui vit et savoir que chacun de nos actes, chacune de nos pensées ou paroles ont des conséquences et nous aident à agir de manière plus responsable et adulte.

Solutions à long terme
Nous avons le choix, lorsque des relations difficiles sont en jeu, d’opter pour une solution facile. Des comportements tels que la médisance, la frustration rentrée et non exprimée, le défoulement sur ceux qui ne sont pas concernés, apportent certes un soulagement à court terme, mais ne règlent rien sur la durée.
Nous pouvons, au contraire, choisir un désagrément à court terme qui demande courage et présence. Il s’agit, dès les premiers symptômes du malaise, d’exprimer sans attendre ce qui nous pose problème et de quoi nous avons besoin pour rétablir une relation saine, après avoir vérifié que cela soit bien l’intention de chacune des parties. Il sera en effet plus aisé de gérer une situation de confusion ou de surprise, que d’attendre et d’avoir à gérer une situation de colère ou de guerre.

Un label à créer
Je rêve d’un monde où les entreprises obtiennent des labels, notamment pour leur qualité de gestion et leurs procédures organisationnelles (tel ISO), où elles sont reconnues par un label certifiant leur qualité relationnelle. Nul doute qu’ainsi ces entreprises contribueraient à un management durable par l’humain.

Denis Hertz
WAKAN – spirit in businessLe site officiel de Wakan

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